XIIIeme SIECLE. LES CHARTES DU CARTULAIRE DE LEONCEL ELABOREES A ROMANS (II)

Le 1er août 1264, dans la maison de P. Fallavelli, l’abbé Dulcius reproche à Guillaume de Loche, habitant de Pizançon et à sa femme Chaberte d’avoir fait couper pour les enlever des pièces de bois dans une forêt située à Montperoux dans la paroisse de Chatuzange. L’abbé sait que Ponce d’Estable, damoiseau, père de Chaberte a donné cette forêt au monastère le 6 février 1247. Un arbitrage est confié à Francon de Châteauneuf et à Pierre Fallavelli, deux chanoines de Romans qui, après avoir lu les chartes de l’abbaye décident que Guillaume versera à Dulcius 100 sols viennois en compensation des bois enlevés, et que Chaberte et lui doivent abandonner toutes leurs prétentions sur la dite forêt (CCXVI – 10179).

Le 17 janvier 1265, un samedi, devant ou avant la chaire de Saint-Pierre, les frères Pierre et Chabert Chanavatz ou Chanabatz, chevaliers, vendent à Bernard Flaviol, cellerier de l’abbaye de Léoncel, un quartaut de froment de cens sur une terre au territoire de Merline (Merleira) pour le prix de 20 sols viennois, dont quittance est donnée. Approbation de leur fils Jarenton et Pierre. L’acte a été rédigé dans l’atelier (operarium) de Jacques Sauzina.(CCXX – 10215).

Publication à Romans du testament de Pierre Bertrandi qui se donne corps et âme à la maison de moniales cisterciennes de Notre Dame de Vernaison où il élit sépulture et institue cette maison héritière de tous ses biens (Hors cart. – RD 10217).

leoncel-abbaye-81.1  Le 17 juillet 1265, à la Cour de Romans (curia Romanensi), Bernard, dit Merle, et sa sœur Oidelina réclamaient au cellerier de l’abbaye, représentant l’abbé Dulcius, des moyens d’existence (nourriture et autres nécessités) en raison de la donation faite au couvent par leur aïeul Jean, de terres près de la grange de la Merline (Merleira). Ils y renoncent par décision d’un arbitre, Maître Pierre Rependit de Romans, et reçoivent 4 livres et 40 sols viennois. Sceaux du chapitre de Saint Barnard et de Lambert de Chabeuil (CCXXIII) – 10295).

A Romans, dans la maison de Guillaume de la Sône, puis à Saint-Donat, dans la maison de Lambert, le 28 octobre 1266, Lambert de Margès et son épouse Chaberte, ainsi que les neveux de cette dernière, vendent à Jacques Jordani, prieur de Léoncel 4 sétiers, une émine de froment et 8 sols de cens que leur faisait la maison de la Part-Dieu au prix de 26 livres viennoises avec quittance. Un chanoine du collège de Saint Donat est témoin. (CCXXVIII – 10475).

Le 20 octobre 1283, dans une boutique de Saint Barnard sur la place, Adhemar de Curson, damoiseau, reconnaît à la demande de Frère Pierre de Romans, moine de Léoncel, avoir jadis vendu à l’abbé Giraud et au couvent 5 sols de cens sur la grange de la Part-Dieu, 5 sols et 7 deniers et trois quartauts de froment sur la terre de Visia dans la paroisse de Chatuzange et un quartaut de froment sur la terre de Raspallart de la paroisse de Charlieu. Il fait don d’une émine de terre près de l’église de Chatuzange et donne quittance de 15 livres viennoises. Beaucoup de nos chartes soulignent comme celle-ci l’importance des archives conservées par l’abbaye. (CCL – 12625).

Le 7 mars 1292 à Romans, se produit un échange entre Roger seigneur de Clérieux et de la Roche de Glun et Martin, cellerier de l’abbaye agissant au nom de l’abbé et du couvent. Il s’agit d’un échange de 2 pièces de terre proches de la grange de la Part-Dieu, à la Pérrière, entre les routes de Romans à Marches et de Romans à Rochefort contre une pièce de terre vers Charlieu, au Plantier, près de la terre commune des seigneurs de Pizançon, à la croix des Chalandoules. Investiture traditionnelle à l’aide d’un bâton. (CCLXIV – 14010).

leoncel-abbaye-81.2Le 5 avril 1292, dans la boutique de Maurain Grassi, les frères Hugues et Pierre Armani de Pizançon reconnaissent devoir à l’abbaye 5 sols viennois et une émine de froment de cens. Ils promettent à l’abbé Giraud de Vassieux de les lui payer chaque année à la Part-Dieu, à l’octave d’avant la Toussaint pour donner au couvent la pitance léguée par leur aïeul Armand Bajuli. Ils donnent en gage un pré vers Charlieu, près de la route de Romans et du ruisseau de Vaschio (CCLXV – 14038).

Le 1er juillet 1292, Guigues de Blaignac d’Omblèze vend à Ponce Guidonis, cellerier de l’abbaye le droit de prélever le terrage ou des tasques non loin de l’abbaye et de la Vacherie de Léoncel dans le bois de Gardi, de la baume Trastornata au col de Carae Crostae et aussi de la même Baume au carrefour du Chaffal. Il se réserve les droits de bûcherage et de chasse. Il vend par contre le droit de bûcherage dans le bois des Fontaines, près du ruisseau qui descend de Comberoufle (Comba Rofra) pour le prix de 30 sols viennois. L’acte est rédigé dans la boutique de Pierre Flavioli, revendeur à Romans. Attention : il existe deux Gardy : celui dont il est question ici concerne à la fois, grâce au Pas de Gardy, le creux du Pêcher et celui de Comberoufle ; l’autre avec la « ferme de Gardy » désigne une partie du plateau de Combe Chaude entre le col des Limouches et le Serre du Sec ou Serre du Sac. CCLXVI – 14061).

Le 21 octobre 1293, dans la maison de feue Pétronille de Rovin, habitée par le notaire Brunet dit de l’Hôpital, Jean Eldrici, habitant de Romans, désireux de pourvoir au salut de son âme, fait don à l’abbaye et au chantre Guillaume Bajuli, de Flandènes d’une terre de son alleu de champ Nertaud au Mandement du château de Pizançon, près du chemin de Romans à Marches. Il retient sa vie durant 6 sétiers de froment de cens que la maison de la Part-Dieu lui fera tenir à Romans. Après sa mort on servira un repas au couvent de la Part-Dieu à la fête de Saint Michel (CCLXX- 14250).

leoncel-abbaye-81.3Le 22 mars 1295 à Romans, dans la maison de Jean Mathieu Gibelini, où Perronet Flaviol tient sa boutique, Chabert, fils de Guigues Barnardi ou Barnard approuve la transaction de son père avec l’abbé de Léoncel. Cette transaction entre Guigues Barnard, damoiseau et l’abbé Giraud de Vassieux a eu lieu le 9 mars à la Part-Dieu et concerne le passage des troupeaux des moines à travers le Mandement de Pelaffol « Tous les animaux de l’abbaye, de la Part-Dieu et de leurs granges jouiront du pâturage et du parcours dans le territoire et Mandement de Pelaffol. Leurs gardiens pourront couper les bois nécessaires mais indemniseront les dégâts. L’abbé ne sera plus tenu à la redevance d’un mouton mais paiera 3 sols de cens + 60 pour introges sur le dit passage et parcours, + 5 sols à chacun des fils de Guigues Joucerand et Chabert (CCLXXIII – 14480 et CCLXXIII – 14488).

Le 15 février 1296, dans la boutique du groupement Ulysse Bourgeois-Péronet-Flavioli, Bernarde Montfilla, habitante de Romans et son fils Martin Monfoutz, au nom aussi de son autre fils Gilbert Montfol, vendent au prix de 100 sols viennois à Paul Guidonis, cellerier de l’abbaye, un bois dans la forêt des Pinet qu’il tenaient sous le cens de 6 deniers. Investiture par la tradition d’un bâton (CCLXXV-14659).

1er septembre 2015 Michel Wullschleger.