Les amis de Léoncel

Le 38e colloque des Amis de Léoncel s’est tenu le samedi 24 septembre 2022 dans la salle de l’Eau Vive à Châteauneuf-sur-Isère.

On trouvera ci-joint quelques images de ce colloque, qui a été suivi d’une visite du site de l’abbaye de Vernaison, distinguée cette année par la Commission Stéphane Bern pour le projet de restauration conduit par l’association Protégeons l’Abbaye de Vernaison. Voir : https://www.fondation-patrimoine.org/les-projets/abbaye-de-vernaison-a-chateauneuf-sur-isere

[Photo de titre : église de Châteauneuf-sur-Isère (photo B. Désigaud)]

Les communications seront publiées dans le numéro 32 des Cahiers de Léoncel, à paraître en avril 2023.

Accueil par Gérard Roch, adjoint au patrimoine de la commune de Châteauneuf-sur-Isère (photo Alain Ainardi)

Jean-Marc Vacher, association *Châteauneuf Histoire et Patrimoines* (photo Alain Ainardi)

Ouverture du colloque par Yannick Veyrenche président des *Amis de Léoncel* (photo Alain Ainardi)

**Un hommage à Michel Wullschleger** a été prononcé par Ginette Guillorit (photo Anita Faisan)
*Hommage ému et émouvant rendu à Michel Wullschleger rappelant sa carrière, sa personnalité et son rôle dans l’association des* Amis de Léoncel, notamment par le développement ambitieux de la recherche historique : le premier Cahier de Léoncel est paru en 1986.

**Josselin Derbier « Christianisation et paroisses du Royans, un essai de datation »** (photo Anita Faisan)
*Une partie de l’historiographie locale fait commencer l’histoire du Royans avec les moines bénédictins au milieu du XI^e s. Mais la* principatus de l’an mil n’a pas surgi de nulle part. À partir des très rares données archéologiques et de l’étude des vocables des paroisses, l’étude tente de déterminer le début de la christianisation. Les résultats, sans être définitifs ni applicables partout, pointent l’Antiquité tardive (IV^e-V^e s.) comme terminus.

Intervention de J. Derbier (photo Anita Faisan)

**Michèle Bois « Portes, un prieuré de Saint-Médard dans la vallée de la Gervanne au XIIIe siècle »** (photo Bernard Désigaud)
État d’une recherche en cours sur la localisation du prieuré de Portes. Plutôt que dans la vallée de la Gervanne ou dans la vallée de la Drôme, le prieuré aurait été situé sur la montagne Saint-Pancrace. Un passage taillé, « le pas de Porte », y aurait conduit. Dans les bois actuels, des tas d’épierrement montrent que le territoire a connu des usages agricoles. Le site aurait pu être abandonné à la fin de l’optimum climatique.

**Yannick Veyrenche. « Prieurés et paroisses dans les diocèses de Valence et Die au XIII^e siècle »**
Le projet de recherche porte sur la détermination des réseaux monastiques et canoniaux. Les sources ne permettent pas de recensement exhaustif, mais montrent des tendances nettes : importance des réseaux liés aux établissements locaux (Saint-Félix, Sainte-Croix…), lien entre implantation de chanoines réguliers et seigneuries, faiblesse de l’implantation en montagne, intermittence des établissements.

**Bruno Varennes « De l’ecclesia au réseau de paroisses (XIe-XIIe siècles) : Piémont oriental du Vercors »** (photo Denis Hyenne)
Recherches et réflexions sur la constitution des paroisses dans les territoires de Vif et Vizille. Une cartographie évolutive montre le passage d’un « nuage de points » à une territorialisation. Mise en évidence de la confrontation des diocèses de Die et de Grenoble (construction frontalière) laissant la place à l’influence d’établissements monastiques, et de la constitution des paroisses par une dynamique lente, en plusieurs étapes, transformant des ecclesiae en simples capellae.

**Frédérique Lebourg « La grange de la Robertière et les structures pastorales sur le plateau de la Molière »** (photo Bernard Désigaud)
Étude sur le domaine pastoral du prieuré de Saint-Robert-de-Cornillon sur le plateau de la Molière (mandement de Sassenage, actuelle commune d’Engins). Le domaine a été exploité par location, le prieuré conservant une gestion directe des bois voisins. « La montagne de la Robertière » servait à l’élevage de troupeaux laitiers. Le paysage garde quelques traces de l’exploitation ancienne (chemins, ruines).

**Apolline Troyes « L’église paroissiale de Sainte Marie de Notre-Dame de Mésage : un exemple de relations inter- et intra paroissiales dans le massif du Taillefer »** (photo Bernard Désigaud)
Présentation d’une étude sur les évolutions de l’organisation paroissiale d’un territoire : les deux paroisses de Saint-Pierre-de-Mésage et Notre-Dame-de-Mésage, du XVII^e au XIX^e siècles, ont été alternativement réunies et séparées, sans doute pour des raisons de coût d’entretien pour les communautés. L’examen des bâtis met en évidence la circulation des idées et des techniques, mais aussi l’influence de la présence de confréries sur l’architecture (chapelles, tribunes).

**Denis Hyenne « L’école de Léoncel au XIXe siècle »** (photo Alain Ainardi)
La création de l’école primaire de Léoncel a suivi l’érection de la commune en 1854. Avant cette date, les enfants n’accèdent qu’à des écoles d’hiver précaires et la demande d’une meilleure instruction est clairement manifestée par une partie de la population. La demande d’école primaire a été un des arguments majeurs de la création de la commune. L’école a été voulue, dès la première demande, dans le bâtiment subsistant de l’abbaye, cœur de la commune

En fin de journée, visite du site de l’abbaye de Vernaison sous la conduite de son propriétaire. C’était une occasion unique de découvrir cette implantation monastique liée à l’abbaye de Léoncel. Souhaitons que le beau projet de restauration se concrétise et que le public dans l’avenir puisse accéder au site, actuellement trop dangereux pour l’organisation d’un accueil.