L’Auberge de Léoncel

Une nouvelle étape dans une aventure de 85 années…

Depuis le 2 juin, le café restaurant de Léoncel est de nouveau ouvert. après quelques mois d’une fermeture en partie due à la crise sanitaire. Catherine Makowiak et Isabelle Frigière, gérantes de La Vercorelle, ont repris l’établissement, créé en 1937 par Paul et Gabrielle Bodin.

Leur initiative redonne à Léoncel un point d’accueil nécessaire aux visiteurs de l’abbaye comme aux habitants de la commune.

Ci-dessous quelques photos récentes et d’autres, anciennes, évoquant le premier établissement, « L’Hôtel du Bon Air ».

L’Auberge, avec une œuvre de Vincent Domergue, rappelant la tradition des plats d’escargots de Paul Bodin.
Une équipe aimable et compétente, pleine d’inventivité.
Un décor rénové et chaleureux
Isabelle Frigière expose ses œuvres dans les salles.
Quelques unes des soupières de l’Auberge : la plus belle collection du Royans-Vercors !
L’Hôtel du Bon Air dans son premier état, années 40 (Collection Yves Bodin)

L’Hôtel du Bon Air s’est ouvert en 1937.

Le projet d’un hôtel restaurant s’est concrétisé en 1935, il y a 85 ans, lorsque Paul Bodin a demandé au maire, Joseph Mottet, la vente d’un terrain communal. Le 12 janvier 1936, le Conseil municipal a donné son accord « Considérant que ce village, malgré ses beautés artistiques, est l’un des plus déshérités de ce département ; considérant qu’il n’est possible nulle part d’y installer une auberge confortable pouvant restaurer les touristes et abriter les voyageurs surpris par le mauvais temps ; que Léoncel ne peut donc en aucune façon bénéficier de sa situation incomparable au point de vue touristique qui ira en se développant par suite de la construction de la route de Léoncel à La Chapelle-en-Vercors par le col de la Bataille, Ambel et Lente. »

Une préoccupation déjà exprimée, le 15 septembre1929, par le conseil municipal d’alors (Louis Fave étant maire) sollicitant l’aménagement d’un refuge des Ponts et Chaussée : « Léoncel, qui est placé dans un des plus beaux sites du département et dont les touristes pourraient faire la fortune, va devenir complètement désert. » Le refus de l’administration a heureusement été compensé par le projet de Paul Bodin.

Deuxième état de l’hôtel restaurant, dans les années 50. Noter à gauche, une meule (fenier, pailler, gerbier ?), à droite une Simca Aronde devant le poste à essence. (Collection Yves Bodin)
Ont été ajoutés au sud une véranda, au nord un garage et une salle servant au bal de la vogue de la Saint-Ennemond, le lundi de Pentecôte. Sous la véranda, on voit le débouché du passage permettant aux poules, logées avec le cochon sous l’hôtel, de rejoindre le jardin (Collection Yves Bodin).
En souvenir des escargots préparés par Paul Bodin le jour de la vogue…